Lakeside et Winmau 2010

C’était la demi que j’attendais ! Au vu du jeu que McCloskey avait développé en quart contre Dean Winstanley qui ne prend qu’une manche dans le match, ça promettait d’être grand ! Un McCloskey au sommet de sa forme face à un Adams confiant et habitué au podium. Il faut savoir qu’Adams a mis longtemps à s’imposer sur les podiums télévisés et a finalement appris de ses défaites un sang-froid qu’il va mettre en œuvre dans sa demi-finale et sa finale. C’est ce qui aura manqué à McCloskey…

Dès le début du match, on sent la nervosité de McCloskey bien qu’il remporte le 1° set 2 manches à 1. Au moment de jouer, un double, un spectateur a fait du bruit et celui-ci s’est retourné d’une façon si brusque qu’elle ne laissait aucun doute sur le stress qu’il devait expérimenter. Adams lui entame son match de façon sereine et confiante. Preuve en est, au 2° set, après avoir tapé 180, Wolfie sort 125 de finish, Bull Demi Bull Bull ! En face on a un McCloskey qui peine à trouver son jeu mais finit par revenir. Adams commence à mettre la pression sur son adversaire en tapant le gros score qui va le placer ou faire stresser son opposant. Il rate 177 pour se placer à top avec un refus sur le T19 à la dernière flèche. On sent là aussi la pression monter car il lui faudra plusieurs flèches pour fermer 97… McCloskey ne développe pas le jeu de la veille à ce stade de la compétition face à un Adams qui se détache et emporte les 2°, 3° et 4° sets avant que l’Irlandais ne se réveille.

Dans le 3° set, Adams trouve son rythme de croisière et s’impose avec une 2° manche en 13 flèches après avoir fait 137 pour se placer à 24.

Dans le 4° set, McCloskey descend aussi bien que son adversaire mais reste très nerveux. La pression monte sur l’Irlandais qui placé à 46, cherchant 14, fait 11 puis 3 pour D16 ! Il le fera à 2 reprises dans le match… Toujours signe de nervosité, il cherche 20 19 18 pour recaler son bras. Le jeu revient, McCloskey rate un 15 flèches. Adams est placé à D8 quand McCloskey rate 64. Adams se laisse à X1 ! L’Irlandais se retrouve à D7 lorsqu’Adams ferme finalement ce FDO ! La précision sur les finishes qui avait permis à McCloskey de se qualifier la veille et l’avant-veille semble s‘être envolée.

Lors du set suivant, le duel semble s’équilibrer : McCLoskey revient dans la match. Lorsqu’Adams rate de très loin son D18, l’Irlandais ferme 65 et prend donc le 5° set. Il revient à 3 2 juste avant la pause. Il était très important de prendre ce set ou il se serait retrouvé à 4 1 à la pause ce qui aurait changé le cours du match… Là même si le match semble bien engagé pour Adams, il prouve qu’il peut encore batailler voire s’imposer dans cette demi-finale. Un 4 1 à ce moment-clef du match aurait mis un terme aux espoirs d’accéder en finale pour l’Irlandais.

Dans le 6° set, Adams continue d’imposer son rythme et après avoir enchaîné 3 140 d’affilée il rate le 15 flèches sur le D16. Il ferme sur un 16 (flèches et de double !) ! Il l’emporte donc et se détache de son adversaire dans le match. Martin m’explique pourquoi on l’appelle Wolfie : le loup sent déjà l’odeur de la victoire et s’en délecte en poursuivant son travail de sape sur son adversaire.

Dans le 7° set, Adams rentre son 4° 140 d’affilée. Afin que l’on sache qu’il n’est quand même pas une machine, il enchainera 2 41 ce qui permet à son adversaire de revenir et se placer. Adams sur 42, McCloskey fermera pour la 2° fois du match 46 par 11 3 D16. Adams, malgré le sursaut de son adversaire, reste plus régulier sur les descentes. Après avoir emporté la manche pour revenir à 1 partout, on va assister à une des plus belles voire la plus belle manche du match. McCloskey va claquer un 11 flèches pour prendre ce set dont il a besoin en enquillant 180 140 140 et ferme 41.

Dans le 8° set, c’est Adams qui devient fébrile. McCloskey rate son 2° 11 flèches à suivre ! (180 100 140 57 mais ferraille sur le 24 qu’il fera en 2 pour un 14 flèches). Même si l’Irlandais semble plus confiant, il reste fébrile face à un Adams qui sait toujours se reprendre au moment opportun. La manche suivante pour se laisser 1 partout il tape 180 100 60 81 80 en 3 flèches face à un McCloskey qui reste trop irrégulier (140 59 60 100 73) pour s’imposer.

McCloskey a donc emporté le 1° set (2 1), le 5 (2 1) et le 7 (2 1) et Adams le 2° (2 1), le 3° (2 0), le 4° (2 1), le 6° (2 0) et le 8° (2 1).

Il ne faut plus qu’un set à Adams pour se qualifier pour la 3° année consécutive en finale et briguer un 3° titre. Le Loup va dépasser sa fébrilité pour s’imposer : il entame la manche par 2 140, suivis d’un 60 rate 161 à la bulle. Il laisse 25 qu’il fermera en 3 flèches. En face l’Irlandais ne démérite pas en faisant 100 81 140 60 et ratant 120 de finish laissant D10. A une manche de la qualification en finale, Adams l’entame 49 puis 60 180 100 88 24 en 2 flèches (la 1° étant très loin du double). McCloskey lui sort 60 100 93 140 58 pour laisser une bulle qu’il ne tentera pas.

Un beau parcours donc pour l’Irlandais même s’il a moins bien joué « on stage » que « on the floor ». Je n’ai pas pu suivre ses matchs de qualifications mais Martin en a vu quelques uns et a entendu des échos de certains et il semble que le jeu qu’il a développé était purement et simplement énorme. On l’a vu le samedi lorsqu’il s’est qualifié pour la demi. Dans l’ensemble, outre passé le fait que McCloskey n’ait pas réussi à développer le même jeu que les autres jours, ce qui a fait la supériorité d’Adams, c’est la capacité à gérer le podium, le stress qu’engendrent la caméra et le fait de jouer devant une foule déchaînée, un exercice qu’il a appris à maîtriser depuis le début de sa carrière et les nombreuses fois où il a tenté sans succès d’accéder au carré final jusqu’à l’année 2008 où il gagne enfin son premier titre.

Ouah ! Quel récit ! Comme si j'y étais ! Bravo, merci et biz.
Laurent

De rien Mister Président! Je fais la finale ce soir et vous mets quelques photos en ligne! Maintenant que grâce à Renald je sais comment faire! ;D!

Bravo Sandrine et encore MERCI

Très agréable à lire ce qui devient rare, même sur ce forum ;+(

vivement la finale

Nous voici donc en finale avec Martin Adams contre Stuart Kellet.
Certes ils ont largement mérité de se qualifier mais j’aurais vraiment apprécié d’avoir une finale entre Phillips et McCloskey… Surtout quand dès le début du match, Adams semblait déjà le vainqueur logique de cette édition 2010.
Malgré un walk on très entraînant et un petit pas de danse bien réglé et très énergique, on sent bien que Kellet est nerveux en ce début de match. Adams est comme d’habitude acclamé par le public qu’il a dans la poche comme à chacune de ses apparitions. Dès qu’il passait dans les galeries de la salle au 1° étage, il se faisait acclamer par la foule. Aucun autre joueur ne bénéficie de cette faveur du public. Il est le Roi de la Cour des Fléchettes de la BDO ce qui explique certainement qu’il ne partira jamais en PDC où il serait éclipsé par l’Empereur Taylor…
Le premier set démarre sur un bon rythme. Comme dans les matchs précédents, à 1 manche partout, c’est Adams, son sang-froid et son expérience qui vont l’emporter sur le néophyte des podiums télévisés qu’est encore Kellet. Adams démarre la manche 100 100 60 140 et ferme à 101 alors que Kellet attaque 140 140 81 100 mais n’a pas le temps de tenter son double. Il aurait pu tenter un 13 flèches mais n’en aura même pas la possibilité… A ce stade de la compétition, il ne suffit plus de bien descendre, il faut encore sortir les gros finishes au moment crucial.
Dans le 2° set, de part et d’autre, on a au moins un T20 par volée. Adams s’impose sur un 17 flèches (finish à 57 en 2 flèches) dans la 1° manche que Kellet avait démarrée. Dans la 2°, Adams envoie 180 140 125 127 et ferme 46 en 3 flèches. On sent que Kellet se crispe en étant déjà à 2 sets à 0 après quelques minutes de match.
Dans le 3° set, Adams continue d’imposer son jeu et domine le match. Pour démarrer ce set, il descend 100 180 100 97 et ferme 24 en 2 flèches. Mais il démontre sa maestria et sa domination sur Kellet dans la 2° manche de ce set : alors qu’il est largement mené sur la descente, il va revenir au score, mettre la pression sur son adversaire et emporter une manche mal engagée et par là même le set pour creuser encore l’écart. Alors que Kellet sort 134 135 65 40 102 et se laisse 25, Adams commence doucement par 60 60 180 140 et ferme 61 en 3 flèches. Voilà comment le Loup travaille : il joue seul face à sa cible mais est capable de perturber le jeu de son adversaire par sa régularité et sa ténacité. Il revient de loin au bon moment et emporte le 3° set. Il va être temps pour Kellet de se ressaisir sous peine de voir la finale lui échapper.
C’est ce qu’il fera dans le 4° set dans lequel il va s’imposer : il retrouve enfin son jeu dans cette première manche en enchaînant 140 100 140 83 22 et fermant 16 en 3 flèches. La descente est bonne certes mais le finish laborieux. Adams, après avoir fait 100, fait 45 60 puis 140 100 pour se retrouver à 56, a largement laissé le temps à Kellet de fermer mais on sent encore la fébrilité d’un joueur qui sait qu’il ne peut plus faire d’impair dans le match. La pression est sur lui alors qu’Adams a déjà 3 sets à son actif. Il prend la 1° manche puis la 2° par un 96 180 140 69 16 en 3 flèches. On le sent toujours fébrile sur le double et les finishes car il sait qu’il n’a pas le choix et ne doit plus laisser filer le match au profit d’Adams.
Dans le 5° set, il faudra 3 manches à Adams pour prendre un nouveau set et s’approcher d’une 3° victoire en finale du Winmau. Adams va entrer dans une phase d’irrégularité dans les scores mais qui ne semble pas le perturber car il a de l’avance, 3 sets à 1.
La première manche est bien engagée pour Adams : 60 180 81 140 finish 40 en 2 flèches. Kellet oppose une résistance en enchaînant 100 85 140 100 mais n’a pas, une fois encore, le temps de tenter le double. Il doit gagner la 2° manche pour revenir à 1 partout et tenter d’emporter le set. Il fera un 15 flèches décisif et nécessaire : 140 99 134 58 70 en 3 flèches. C’est à ce moment-là qu’Adams a un léger passage à vide sur les scores (100 125 45 45). Revenu à 1 partout, Kellet ne va pas réussir à emporter le set malgré les faiblesses au score de son adversaire. Adams score 44 78 81 81 85 43 55 et ferme 18 en 2 flèches face à Kellet qui enclenche 140 100 60 100 51 34 mais ne ferme jamais. Un set de plus pour Adams donc 4 1 et une coupe qui se rapproche.
Le Loup sent l’odeur de la victoire et le 3° sacre qui se rapproche. Pour prendre un nouvel avantage décisif sur son adversaire, il fait un 13 flèches (100 180 95 96 40 à la première). Il sait une fois encore s’imposer au moment-clef du match. Kellet ne peut s’avouer vaincu et répondra par un 16 flèches pour revenir à égalité et rester en course (60 55 100 180 74 32 1°flèche) alors que Wolfie rate un 13 flèches et se laisse 18. Kellet entame la belle 100 140 100 99 mais Adams fait un 18 flèches (100 100 140 65 62 en 3 flèches) et gagne ce set si crucial pour Kellet. A la pause, Kellet, contrairement à McCloskey avant, se retrouve dans une situation délicate : il est mené 5 sets à 1 par un Adams encore plus confiant et serein puisqu’en position de force à la pause…
Le 7° set marque une baisse de régime bilatérale : il est évident que, sur des matchs de cette longueur, avec le nombre de journées de compétitions et le stress de chaque match, la fatigue commence à se sentir sur le jeu. Il faut aussi gérer la reprise après la pause. Adams et Kellet vont faire une manche en demi-teinte en terme de score : 44 59 60 140 100 58 20 20 (1° flèche) pour Adams et 45 100 80 60 100 60 38 pour Kellet. Pour reprendre pied et le rythme du match, Kellet fait un 13 flèches (100 140 100 125 D18) face à Adams qui descend 140 140 81 60. Ne manquant pas de ressource, Adams répond dans la manche suivante par un 12 flèches afin de gagner ce set et plomber la confiance de Kellet (121 140 180 56 en 3 flèches 8 16 32).
Le 8° set est remporté par Adams qui, après avoir fait un 12 flèches, enquille un 15 flèches sur la 1° manche 60 85 100 180 76 (en 3 flèches) et rate le 12 (140 100 140 93 ferraille sur D14). Il tricotera un peu sur le finish en laissant 14 après avoir frôlé le D14 et le D7 à l’extérieur. Il fermera ce D7 à la 16° flèche. Kellet ne démérite pas en face mais a toujours 1 ou 2 jets « insuffisants » à ce niveau de la compétition (59 121 100 140).
Dans le 9° set , on observe que la tension monte pour Kellet : on va le voir à la façon dont ses flèches arrivent sur la cible. Alors qu’au début du match, elles arrivent droites, elles se plantent maintenant de façon plus perpendiculaire à la cible et moins énergique. La régularité des scores s’en ressent fortement. Il faudra à Kellet 4 jets dans la 1° manche pour faire un tone ou tone plus. Adams lui aussi semble faiblir sur les scores mais remporte quand même la manche par un 16 flèches (100 45 85 60 96 99 D8 à la première). Kellet lui peine et marque 59 45 77 60 100 128 sans tenter le double. Il lui faut se reprendre dans la 2° manche et il enchaîne 100 85 96 80 100 et ferme 40 en 2. Adams fait preuve d’une confiance sans borne et fait 84 140 45 100 100 : à 132 il tente la bulle et fait Bull Demi Bull Demi Bull pour se placer à 32 et mettre la pression sur Kellet. Dans la manche décisif de ce set, Adams va même se permettre « le luxe » de rater 3 flèches pour le match et donner un set de répit à son adversaire. Adams fait 140 85 140 120 50 et rate 3 flèches sur le D8. Kellet sort 95 100 137 99 70 en 3 flèches par le Bull (4 16 Bull) pour essayer d’y croire encore. Mais on peut lire sur son visage qu’il sait que le match est perdu. Il veut au moins prouver qu’il n’est pas arrivé en finale par hasard ce que tout le monde sait déjà car il avait perdu en finale du British Classic en juillet dans l’Essex.
On est donc 6 à 3 en faveur d’Adams. Il pourrait donc s’agir du dernier set pour cette finale.
Kellet devient de plus en plus nerveux car il sait qu’il doit scorer et fermer s’il veut encore pouvoir rattraper son retard et remporter la victoire même s’il ne semble plus vraiment y croire. Il engage mal la manche par un 29 44 77 85 137 89 face à un Adams qui fait 60 100 60 140 125 et termine sur 16 en 3 flèches par un D4. Plus qu’une manche pour qu’Adams remporte à nouveau le titre. Kellet fait preuve d’un sursaut d’orgueil et refuse de s’avouer vaincu : il descend 85 135 (T5 T 20 T20) 134 et ferme 12 en 3 flèches sur D3. Un partout mais contrairement au match de demi Kellet Phillips, l’issue semble pour tous inéluctable. Adams ne semble plus disposé à faire traîner les choses plus longtemps : il entame 140 180 60 et ferme 121 (T20 T11 D14) qu’il avait raté au 8° set dans la 2° manche. Kellet oppose une belle résistance mais pas suffisante pour ravir le titre à son tenant (115 97 60 100).
Pour la 3° fois consécutive, Adams remporte le Winmau mais contrairement à l’année précédente, il n’a pas tremblé, n’a jamais vraiment été inquiété par son adversaire qui est pourtant un très bon joueur. Robbie Kong Green avait raté l’année précédente 3 flèches sur D16 pour le match et avait ensuite complètement perdu pied dans le match finissant par s’incliner 7 sets à 6.
Adams a, contrairement aux joueurs qu’il a rencontrés, une assurance, un sang-froid et une confiance sur podium qui forcent le respect. Rompu à l’exercice, il y excelle chaque année davantage s’imposant définitivement comme le meilleur joueur du moment dans cet exercice. Après en avoir discuté avec de nombreux joueurs, tous expliquent que jouer « on the floor » et « on stage » est très différent et que n’importe quel joueur peut être battu par terre. Il est plus difficile de s’imposer face aux grands noms et surtout Adams sur podium car cela s’avère être tout simplement un autre jeu. Après avoir eu le privilège de jeter quelques flèches sur la cible du podium, Martin m’a dit (le mien bien sûr !) que la lumière était différente, la distance semblait plus courte de par le jeu des éclairages (ses flèches étaient systématiquement 2 à 3 cms au-dessus du T20), le ressenti au niveau des appuis était complètement faussé par rapport à un sol plat de salle. C’est pourquoi il est plus dur à ceux qui manquent d’expérience sur podium de s’y imposer car on peut s’entraîner autant que l’on le désire, on ne peut acheter l’expérience du jeu sur podium...

Encore Merci Sandrine bel effort que tu as fait là, très bon travail.

Merci Mister Mago-Royal, j'ai pris beaucoup de plaisir à le faire, j'avoue...
Pour les photos, je les mets en ligne demain!

joli texte, il manque juste les expressions du regard, les gouttes de sueurs ....
Belle explication!!!

On n'était un peu loin pour le voir! A la télé, en plus, ça se voit moyen! Tu les vois maugréer mais c'est tout et c'est rare. Ils ont du sang-froid! Ils ne râlent souvent qu'à la fin du jet! Ils restent assez impassibles lors des jets. Le seul que tu vois suer à grosses gouttes, c'est Ted Hankey et lui je l'ai vu de près quand il jouait Martin. Sans compter qu'il ne se déplace jamais sans sa nana et ... Sa mère! Qui râle et stresse plus que moi, c'est peu dire!
Lors de son match contre Martin, le scoreur était particulièrement mauvais, s'est trompé à plusieurs reprises, la mère de Hankey rageait, pestait, crisait que ce n'était pas juste pour son fils, jusqu'à ce que je lui fasse remarquer que ce n'était juste pour aucun des 2 et qu'elle comprenne que j'étais la copine de l'adversaire!!! Bref, ça fait rire de voir Mister Sale Gosse Râleur The Count Hankey qui ne se déplace jamais sans sa mère!! Ca fait assez décalé avec le personnage!!!!